La recherche

Un chasseur sachant chasser une maison…

Vous manquez de temps ou d'expérience pour chercher le bien de vos rêves ? Faites appel à un chasseur immobilier, il s'en chargera à votre place. Contrairement à un agent immobilier, celui-ci est au service exclusif de l'acheteur.

Attention, cet homme-là est un chasseur. Pas un de ceux qui courent derrière le sanglier. Lui, ce qu'il traque, ce sont des maisons ou des appartements. Pour des acheteurs en manque de temps ou de connaissance du marché.
Après avoir travaillé pendant sept ans dans des agences immobilières, Christophe de Viron décide un jour de se la jouer perso et ouvre, en juillet 2008, IdealHome, premier bureau de chasseurs immobiliers en Belgique. « Certains exerçaient déjà la profession mais de manière indépendante, précise-t-il. Beaucoup d'amis me demandaient un coup de main pour trouver une maison car ils n'y connaissaient rien et avaient peur de se faire avoir. Il y avait un marché à prendre… »

Le champ d'activité de sa société ? Il s'étend avant tout dans les grandes villes. « Là où il est plus difficile de chercher car d'une rue à l'autre, un bien peut être complètement différent », poursuit notre chasseur qui peut s'occuper de quatre clients en même temps.
La « chasse » s'effectue en trois temps. Premier acte : l'acheteur prend contact avec le chasseur et lui précise les critères qui détermineront la recherche. « Dans la mesure du possible, cette première entrevue a lieu au domicile de l'acheteur, explique Christophe de Viron. Cela nous permet de mieux cerner l'acheteur car un salon, une salle à manger ou une cuisine vous apprennent beaucoup de choses sur les personnes. »


Défricher le terrain

Acte deux : un mandat de recherche est signé par les deux parties. Acte trois : la recherche à proprement parler peut démarrer. « On commence par regarder les petites annonces, les magazines, internet, le petit journal des notaires ou les affiches dans la rue, dit notre interlocuteur. Contrairement aux agents immobiliers qui sont limités à leur propre portefeuille de biens, nous ratissons très large. Il nous est aussi arrivé de déposer des mots dans les boîtes aux lettres lorsque la recherche était géographiquement très ciblée. »
Les candidats acheteurs visitent en moyenne 5 ou 6 biens avant de se décider. Le but du chasseur immobilier est, bien sûr, de lui défricher le terrain pour qu'il perde le moins de temps possible. « Nous visitons à leur place, poursuit-on chez Idealhome. Les photos que nous prenons sur les lieux ainsi que nos commentaires négatifs et positifs sur l'état du bien sont mis en ligne sur un compte personnalisé ouvert au nom du client. Si monsieur travaille en Jordanie et madame vit en Autriche, pas de souci : ils peuvent consulter à distance le fruit de nos recherches sur l'appartement qu'ils veulent acquérir à Bruxelles ! »

Le prix d'un tel service ? « Notre formule de rémunération est double et unique, note à ce sujet Christophe de Viron. Nous prenons entre 1 et 2 %, hors TVA, sur le prix d'achat. Le pourcentage dépend du montant recherché ainsi que de la difficulté prévisible de la recherche. Un jour, un client américain s'était mis en tête de racheter une boule de l'Atomium pour en faire un appartement. Véridique ! La Ville a refusé… »


Plus le chasseur négocie, plus il est rémunéré

Mais là ne s'arrête pas la rémunération du chasseur. « Nous prenons également 10 % sur la part du prix qui a été négociée. » Autrement dit, si le chasseur obtient une réduction du prix de départ de 10.000 euros, il encaisse 1.000 euros. On comprend donc qu'il a intérêt à négocier au mieux pour augmenter sa part du gâteau. Tout le monde est content : lui et son client. « Même si c'est rare, il y a encore des biens pour lesquels nous ne négocions pas car le prix demandé est correct, promet notre interlocuteur. J'ajoute que nous ne sommes payés qu'à la signature de l'acte, quand le client reçoit ses clés. »

Comment les agents immobiliers perçoivent-ils ces chasseurs des temps modernes, qui se baladent en costume-cravate, une carte géographique sous le bras ? « Nos rapports sont bons en général car nous représentons une chance supplémentaire de vendre leurs biens. Bien sûr, nous pouvons les gêner car nous avons une bonne connaissance des prix et nous restons froids et distants par rapport à un bien, contrairement aux clients qui ont souvent du mal à cacher leur enthousiasme lors d'une visite ! »
Il arrive parfois qu'on fasse appel à un chasseur immobilier uniquement pour la négociation du prix de vente. Ou pour d'autres raisons plus délicates encore. « Un jour, nous avons été contactés par un client qui voulait acheter l'appartement de son voisin de palier. Le seul hic à notre profession, c'est qu'on nous prend parfois pour des faiseurs de miracles ! »

Pour Christophe de Viron et son associé, il ne fait aucun doute qu'ils ont encore un bel avenir devant eux. « Chaque visite prend en moyenne deux heures. Or, les gens ont de moins en moins de temps. »

Autre avantage, en passant : pendant que le chasseur cherche une maison, monsieur et madame peuvent toujours aller chasser le sanglier…


Source: lesoir.be

 

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