Quelle maison peut-on encore acheter à moins de 400.000 euros ?
Les prix de l’immobilier ne cessent d’augmenter, ce n’est un secret pour personne. A en croire les chiffres du SPF Economie, la plupart des biens (maisons, appartements, villas) ont doublé de tarif entre 2000 et 2010, surtout à Bruxelles. Ainsi, il y a dix ans, une maison d’habitation dite « ordinaire » coûtait en moyenne 113.394 euros dans la capitale, contre 336.070 aujourd’hui. Mais que peut-on concrètement acheter aujourd’hui pour moins de 400.000 euros ?
Un petit tour sur les sites d’annonces immobilières permet de se faire rapidement une idée du marché. La tendance la plus flagrante est sans conteste la suivante : plus on s’approche de Bruxelles, et plus l’immobilier devient cher.
Avec moins de 400.000 euros, il est rare de pouvoir acquérir dans la capitale un bien de plus d’une centaine de mètres carrés. Tout dépend bien sûr de l’état de l’habitation, et de sa situation mais dans presque tous les cas, il s’agit de maisons de maître assez étroites et sans jardin. En Brabant wallon, les biens de moins de 400.000 euros se présentent souvent sous la forme de maisons deux façades ou de villas plutôt anciennes, à rafraîchir. Superficie moyenne : une bonne centaine de mètres carrés, parfois deux cents pour les plus chanceux. En cherchant un peu, il est également possible de trouver des fermettes ou villas avec un peu de terrain et un garage.
Namur-Luxembourg
Outre la province de Namur-Luxembourg, qui offre de belles opportunités immobilières – des maisons de villages à moins de 200.000 euros ou des grandes villas à 300.000 euros –, Liège et le Hainaut (surtout la région de Charleroi) restent sans conteste les plus compétitives en termes de prix. On y trouve des maisons deux façades en ordre ou non pour de très petits budgets (moins de 100.000 euros), tout comme des villas de plus de quatre chambres et deux cents mètres carrés pour moins de 400.000 euros.
Toujours dans les mêmes prix, il est également possible d’acquérir un petit immeuble à appartements, de trois ou quatre étages.
Et en termes de construction neuve alors ? Selon Michel Louis, responsable commercial Namur-Hainaut pour le constructeur immobilier Matexi, « Aujourd’hui, une construction neuve prête à habiter (et personnalisable) coûte minimum 300.000 euros, terrain et taxes comprises. Pour ce prix-là, l’acheteur bénéficie en région namuroise d’une maison de trois ou quatre façades, sur une superficie de plus ou moins 250 mètres carrés et avec un jardin de cinq à huit ares. A Soignies, où les terrains sont par exemple plus chers, le propriétaire obtiendra pour le même prix un jardin de 4 à 6 ares, ainsi qu’une surface d’habitation plus petite – un peu moins de 200 mètres carrés. »
Le responsable commercial
Selon le responsable commercial, l’augmentation des prix de l’immobilier neuf tient certes aux tarifs de la construction, mais surtout à ceux des terrains, qui se vendent de plus en plus cher. Il en découle des prêts immobiliers qui s’étendent le plus souvent sur 25-30 ans, contre une moyenne de 15-20 ans autrefois. « Il y a dix ans, avec 400.000 euros, on pouvait facilement s’acheter ou construire une grande villa quatre façades spacieuse, avec quinze à trente ares de propriété selon la région. A l’avenir, je pense que l’on va évoluer de plus en plus vers des habitats groupés car les terrains se raréfient et se vendent à prix d’or. Il faudra alors privilégier les maisons trois façades, accolées l’une à l’autre par le garage, par exemple. Les jardins, qui occupent aujourd’hui cinq ares en moyenne, risquent quant à eux d’être réduits à deux ou trois ares. Enfin, on mettra de plus en plus de moyens dans des constructions à faible consommation d’énergie, ce qui permettra à terme de réaliser quelques économies. »
Source: Le Soir